Ross, le premier robot avocat embauché dans un cabinet
TECHNO - Saul Goodman a du souci à se faire. Le cabinet d'avocats BakerHostetler, fondé en 1916, vient d'engager Ross, son premier robot avocat. Plus précisément un "avocat digital", une intelligence artificielle qui va notamment travailler sur les faillites d'entreprises, rapporte Quartz jeudi 12 mai.
Ross ne va pas plaider à la barre, mais va plutôt faciliter la vie des autres avocats. Comme le rappelle le site américain, une grosse partie du travail des cabinets d'avocats consiste, pour les plus jeunes employés, à éplucher des centaines de dossiers et d'articles sur des cas similaires à celui qui sera plaidé et à donner à l'avocat en charge du dossier toute information utile.
Un travail ingrat et répétitif dont va dorénavant s'acquitter Ross. En analysant les milliers de documents de la jurisprudence concernant les faillites, Ross va fournir des réponses précises et contextuelles à des questions posées en langage courant et vérifier toutes les modifications de la loi pour en avertir les avocats. Son intelligence artificielle apprendra avec le temps et va acquérir de l'expérience, précise le site consacré au projet.
Ross a été développé grâce à Watson, le superordinateur d'IBM, qui est notamment utilisé dans le domaine médical et a gagné le célèbre jeu américain Jeopardy (une sorte de Questions pour un champion inversé).
Andrew Arruda, le cofondateur de Ross Intelligence, a affirmé à Quartz que d'autres cabinets d'avocats sont intéressés pour elles aussi embaucher Ross. C'est l'intérêt des machines, elles peuvent travailler à plusieurs endroits en même temps.